L’islamo gauchisme à l’Université

Attention, ouverture dans une nouvelle fenêtre. PDFImprimerEnvoyer

Le manque de moyens alloués à l’université, et notamment en sciences sociales, ne favorise-t-il pas aussi le développement de certaines recherches moins coûteuses et plus militantes ?

L’hypothèse ne peut être confirmée ou informée qu’au terme d’une enquête. Je note cependant que les soi-disant recherches sur « le racisme », « le genre » et « les discriminations » sont très généreusement financées, dès lors qu’elles sont présentées dans le jargon requis : « internationales, comparatives, innovantes, inclusives, interconnectées ». Elles bénéficient notamment de financements européens. Le militantisme académique « radical » est confortablement subventionné.

En n’abordant que la partie idéologique sans se confronter à l’aspect économique et à la précarité des chercheurs, le gouvernement n’est-il pas condamné à l’échec dans cette entreprise ?

Il faudrait en effet coupler les deux types d’interventions. Il faut stopper les dérives idéologiques dangereuses et dénoncer les impostures intellectuelles, mais aussi donner aux universités les moyens de fonctionner correctement et de mener à bien leurs missions. Et bien sûr, dans l’actuel contexte, aider efficacement les étudiants démunis, particulièrement touchés par la crise sanitaire. La précarisation engendre des frustrés et des déclassés, mus par le ressentiment et la jalousie sociale, et creuse le fossé entre les générations.

Les « chercheurs » ou les « enseignants-chercheurs » qui disent s’inquiéter de ce projet d’enquête sur leurs pratiques et la qualité scientifique de leurs travaux sont pour beaucoup des militants décoloniaux, indigénistes et pseudo-antiracistes, pour la plupart pro-islamistes et parfois antijuifs, qui craignent que soit établie la médiocrité ou la nullité de leurs prétendus « travaux scientifiques » ainsi que dévoilées leurs actions d’endoctrinement et de propagande dans le cadre de leur enseignement ou sous couvert de colloques ou de séminaires militants (parfois fermés, « non mixtes »). Ils sont les premiers à ne pas respecter la liberté d’expression de leurs contradicteurs au sein du champ universitaire, à les diffamer (« réactionnaires », « racistes », « islamophobes », etc.) et à jeter aux orties les libertés académiques, en empêchant les conférenciers dont ils n’aiment pas les idées de les exprimer librement.

Ces censeurs, ces inquisiteurs et ces intolérants des gauches radicales installés dans l’Université sont les véritables maccarthystes de notre temps, qui ont mis en place un nouveau terrorisme intellectuel et installé un conformisme idéologique inédit. Ils prennent la posture victimaire dès qu’ils font l’objet d’une analyse critique.

Leur point de vue a été parfaitement résumé sur Facebook le 18 février 2021 par ce message brillant de lucidité : « L’islamo-gauchisme n’a aucun sens. C’est comme le totalitarisme, concept inventé par l’agent Hannah Arendt sur ordre de la CIA pour nier la démocratie en URSS. »

... La sottise et les bouffées idéologiques vont bien ensemble !

Le paradoxe tragique de notre triste époque est dans l’inversion des accusations : les censeurs jouent les censurés, les destructeurs des libertés académiques prétendent les défendre, les vrais maccarthystes que sont les partisans du « woke » et de la « cancel culture » osent traiter de maccarthystes les défenseurs de la liberté d’expression. Bien qu’ils restent encore minoritaires, les décoloniaux ont colonisé des pans entiers de l’enseignement et de la recherche. Ils y pratiquent une impitoyable police de la pensée. On ne s’étonne pas de voir les bêtes à cornes les suivre et les applaudir.

Mais on reste sans voix devant le spectacle de certains dirigeants exécutifs des universités et des établissements de recherche donnant dans le déni de dérives pourtant observables ainsi que dans la complaisance ou la connivence vis-à-vis de ces mouvances militantes à couverture académique. Nier l’existence du phénomène et donc du problème, en voulant intimider les contradicteurs par des communiqués, cela ne fait pas disparaître les convergences observables entre islam politique et extrême gauche, qui restent à étudier selon les principes de l’éthique intellectuelle et les normes du travail scientifique.

Propos recueuillis par Hadrien Brachet (Marianne février 2021

Mots clés : Universités, recherches sur le racisme , le genre, les discriminations  internationales, comparatives, innovantes, inclusives, interconnectées. France Insoumise , Mélenchon, Islam antirépublicain. Islam antirépublicain. Immigration,  Judéophobie, prolétariat, ouma.